طلال سلمان

” La Princesse Beyrouth “

Soyez les bienvenus à la cérémonie de lancement de cette encyclopédie, qui vous surprendra par son fond comme par sa forme, car elle diffère de toutes celles que vous avez jusqu’ici tenues entre vos mains.
Le volume traite de Beyrouth, Capitale mondiale du Livre
Mais cette encyclopédie, c’est Leila Barakat elle-même ;
Et la Princesse Beyrouth en est tout à la fois le sujet, la chanson et la mélodie. C’est elle la muse, l’auteur et le recueil ; elle est l’imprimerie, la culture dans toute sa créativité, en poésie, musique et sciences, dans toutes les formes de la connaissance et des arts qui enrichissent le fin connaisseur, par l’œuvre de tant de génies qui reformulent la conscience.
Beyrouth écrit. Beyrouth lit. Beyrouth chante. Beyrouth danse. Elle efface la tristesse avec son amour de la vie… Beyrouth…
Beyrouth écrit sur les Arabes, elle raconte leurs tristesses et leurs joies, leurs victoires, leurs chutes et leurs défaites. Beyrouth incarne tous les Arabes face au monde. Beyrouth incarne le monde entier face aux Arabes. Elle est intraduisible. Elle est inimitable. Elle est ceux qu’elle représente, elle les connaît, les comprend, elle parle toutes les langues de la terre, du silence à l’appel du muezzin ou au son des cloches des églises.
Beyrouth lit la langue de tous les peuples : les opprimés des dictatures, les victorieux par la démocratie, les victimes de l’obscurantisme religieux, et ceux qui fêtent les révolutions sur les places publiques !
Beyrouth lit. Beyrouth écrit. Beyrouth imprime. Beyrouth publie. Beyrouth distribue. Le Caire prend son envol de Beyrouth. Avec lui Damas, Bagdad et les pays du Golfe. De même la Tunisie, l’Algérie et le Maroc. Paris, Londres et Washington y installent leurs universités et leurs centres de recherche. Moscou et Pékin, New Delhi et Sمo Paulo viennent puiser à sa poésie et sa littérature, mais aussi à la science des finances et de l’économie. Beyrouth les emmène très haut, derrière la lune et la planète Mars, là où errent les poètes.

Car Beyrouth est le pays de la poésie, d’Imru al-Qays à Mahmoud Darwich, Nizar Kabbani, Ahmed Chawki, Khalil Mutran, Omar Abou Riché, Saïd Akl, Fairouz, Adonis, Joseph Harb et Onsi el Hajj.
Et le Beyrouth de l’art, c’est une exposition ouverte à tous les créateurs, depuis Omar el Onsi à Moustapha Faroukh, Rachid Wehbé, Paul Guiragossian, en passant par Hussein Madi, Roger Nahlé, Hassan Jounieh, Ibrahim Marzouk, Moussa Tiba, Saliba Doueihy, Elie Abou Rjeilé, Aref Al Rayess et Jamil Mlaeb.
Oui, Beyrouth connaît toutes les langues. Elle les acquiert, les enrichit.
Elle est intraduisible. Elle reformule les livres et les auteurs.
Elle leur donne son éclat. Elle publie leurs livres dans le vent et la chanson. Elle fait de leurs philosophies des conversations de soirée.

Cette encyclopédie est une image complète de Leila Barakat, de ses efforts en tant que coordonnatrice générale de Beyrouth Capitale mondiale du Livre 2009-2010. (…)

(Extrait de l’allocution de M. Salman, au cours du lancement de l’encyclopédie).

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